Commémoration des 32 ans de la conférence nationale souveraine par le M. R 

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1897
Une vue de la salle

Le Mouvement Républicain a organisé en son siège à Brazzaville (quartier Diata) une conférence-débat autour des conclusions de la conférence nationale souveraine 32 ans après, le 10 juin. Une initiative pour commémorer cette date significative dans les annales de l’histoire de la République du Congo.

Le début de cette conférence-débats a été semblable à un cours d’histoire, eu égard du mot liminaire du président du Mouvement Républicain, Destin Gavet. Il s’est étendu en donnant la genèse de l’organisation des conférences souveraines et leurs impacts en Afrique et au Congo précisément : le pluralisme politique et la démocratie. Un multipartisme de façade qui a été critiqué par l’opposant congolais qui a peint un tableau sombre de la réalité congolaise sur le plan économique, social et politique, 32 ans après la conférence nationale souveraine. 

L’objectif de la conférence nationale souveraine était d’ouvrir le pays au pluralisme démocratique alors 32 ans après la conférence nationale souveraine , l’objectif principal a été t-il atteint ? Quel constat peut-on faire jusqu’à nos jours ? Tous les espoirs suscités par la conférence nationale souveraine n’ont pas perduré, que devons-nous faire, nous forces vives de la nation tout en évitant les erreurs que nos pères ont fait hier pour arriver à renaître des cendres les conclusions de la conférence  nationale souveraine ? Faut-il une seconde conférence nationale souveraine, un dialogue national inclusif ? Que devrait-on faire et que  devraient-être les préalables ? ont été entre autres les questions émises par l’opposant Destin Gavet. Des interrogations qui ont permis de nourrir les débats au cours de ladite conférence. 

 « Cette date nous rappelle la cérémonie symbolique de  lavement  des mains à la fin de la conférence nationale souveraine en 1991. Les conférences nationales souveraines ont désigné en Afrique francophone une période de transition démocratique ayant pris place dans les années 90 juste après la chute du mur de Berlin, marquant l’effondrement du bloc  communiste se caractérisant par un vent de démocratisation dans plusieurs colonies françaises et belges.  Les conférences nationales ont eu pour avantages essentiels d’opérer  un choix politique clair en faveur  de la démocratie plus réaliste, le multipartisme, les élections régulières et transparentes , l’exercice des droits syndicaux, le respect des droits de l’homme ou encore la garantie des libertés fondamentales ou encore comme modèles d’organisations sociales et de gestion des pays».  

« Les causes qui ont poussé à cette conférence étaient la mauvaise gestion, la confiscation des libertés fondamentales, de la prise en otage d’un Etat par un parti politique qui est le PCT. On constate que 32 ans après, le PCT est toujours aux affaires et contrôle tout. Pire encore le PCT est plongé dans les malversations financières, le détournement des deniers publics , la corruption, l’ethnicité. Le pays est géré comme une boutique familiale où on retrouve des neveux, nièces, des cousins, les enfants des frères ou sœurs. C’est une tristesse absolue. Et cette jeunesse aujourd’hui qui est en quête de liberté, devrait prendre ses responsabilités pour stopper cette anarchie au sommet de l’Etat. Nous allons adresser une lettre ouverte au Président SASSOU pour lui dire que 32 ans après, nous constatons que nous avons les mêmes maux qui ont poussé les congolais d’aller vers la conférence nationale souveraine. Cette fois-ci , nous allons réclamer, non pas une seconde conférence nationale souveraine, mais un véritable dialogue national inclusif pour mettre les problèmes du Congo sur la table pour trouver les solutions adéquates. Il faut que les jeunes arrivent à comprendre que l’urgence s’impose. On ne doit pas aujourd’hui envier la jeunesse sénégalaise, alors que nous avons les aptitudes et la promptitude de faire autant qu’elle. Nous avons décidé d’aller vers la jeunesse, partout sur l’ensemble du territoire national, vendre cette idée de renouvellement et mettre hors d’état de nuire tous ceux qui ont pris le pays en otage », a-t-il affirmé.

En rappel, la conférence nationale souveraine s’est déroulée du 25 février 1991  au 10  juin 1991 sous l’égide de Monseigneur Ernest Nkombo  à l’époque Evêque d’Owando. 32 ans après ce dialogue, beaucoup reste encore à faire et l’unité nationale une quête.