LES TRAFIQUANTS PRESUMES DE PEAUX DE PANTHERE ET D’ECAILLES DE PANGOLIN VONT COMPARAITRE A OYO

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La première audience sur l’affaire de deux individus interpellés, le 03 avril dernier à Oyo, dans le Département de la Cuvette, aura lieu ce 25 avril au Tribunal de Grande Instance de cette localité. Ces derniers avaient été pris avec deux peaux de panthère et un sac d’écailles de pangolin géant, espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo.

Pour rappel, l’interpellation de ces présumés délinquants fauniques avait été réalisée par les éléments de la Région de Gendarmerie d’Owando et de la compagnie d’Oyo en collaboration avec les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Cuvette, appuyés techniquement par le PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

Les deux présumés délinquants fauniques seraient dans un réseau. L’un aurait acheté ces produits à Gamboma dans le Département des Plateaux et les auraient transportés de cette localité précitée pour Oyo afin de les revendre. Pour tromper la vigilance des services de contrôle le long de ce trajet, cet individu aurait camouflé les peaux de panthère et les écailles de pangolin géant dans des sacs. Ces produits de faune auraient été stockés dans la maison de son complice à Oyo pendant plusieurs jours. Ces derniers avaient été pris la main dans le sac.

 Les deux individus avaient été interpellés pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux peaux de panthère et d’un sac d’écailles de pangolin géant, trophées d’espèces animales intégralement protégées. Ces derniers vont répondre de leurs actes devant la justice congolaise. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement fermes ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA conformément à la loi. Les présumés trafiquants avaient été déférés le 8 avril dernier au Tribunal de Grande Instance d’Oyo. Ils sont derrière les barreaux en attente du procès qui s’ouvrira ce 25 avril à leur encontre.

Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Le Congo qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie de disparition reste vigilant et traque tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Un excellent travail est régulièrement accompli par les autorités avec des effets positifs dans ce domaine de lutte contre la criminalité faunique.

En République du Congo, le pangolin géant et la panthère sont parmi les espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. L’article 27 de cette loi stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».