Dave Mafoula : Etablir une relation de confiance pour mieux gérer le pays

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Après Kinkala le 03 septembre dernier, le président du parti politique Les Souverainistes (LS), Uphrem Dave Mafoula s’est rendu le 10 septembre à Boko, dans le département du Pool, pour s’enquérir du quotidien de la population de cette localité qui se dit victime des mauvaises promesses des politiciens.

« Nous sommes dans une société d’exclusion où on vit les inégalités de façon grandissante. On ne se fait plus confiance, chacun de nous est en train de douter de son avenir. Mais moi  je pense qu’on n’avance pas dans le doute, on avance dans la confiance et pour qu’on ait confiance, il faut qu’on établisse un lien entre ceux qui sont en train de diriger et la population. Il est important de venir vers la population pour discuter, savoir exactement ses attentes, cela va permettre à chaque acteur politique d’améliorer les conditions de la population, raison pour laquelle nous avons initié « Mbongui-tour » , une tournée nationale qui nous permet de visiter les congolais pour les écouter,  parce que chaque congolais à quelque chose à dire, il a une idée qui peut permettre à ce que nous puissions changer des choses dans notre pays », c’est en ces mots que Uphrem Dave Mafoula a ouvert la discussion avec la population de Boko.

Comme tout enfant affamé, le peuple de Boko a bien saisi l’occasion pour étaler  dans les moindres détails les difficultés qu’il traverse au quotidien. Il s’agit du manque d’électricité, le manque d’enseignants qui pénalise les études de leurs enfants ; une mauvaise condition de santé au point de manquer des médecins ; des routes abandonnées ; pas d’eau potable ; la police qui coopère avec les voleurs ; des jeunes qui ont du mal à travailler la terre pour manque d’outils adéquats et du soutien financier de la part du gouvernement…  

« Ici l’électricité est synonyme d’un jeu de lumière. Nous avons un groupe électrogène qui n’alimente pas toute la localité, il ne supporte pas la charge. Il y a des coupures à chaque instant. Cette instabilité à occasionner la panne de mon congélateur. Nous voulons que Boko soit aussi comme Kinkala. Nous pratiquons l’élevage et travaillons la terre, mais il nous manque des crédits agricoles. Nous avons,  pour la majorité, des projets mais il nous manque de l’argent », a déclaré Frediland.  

Répondant à la question de savoir s’il n’est pas comme les autres et qu’il tiendra ses promesses, Dave Mafoula souligne qu’il n’est pas à Boko pour des promesses. « Je fais la politique qui nous permet d’écouter la population et après réfléchir sur les solutions, ainsi le Mbongui-tour est une sorte de consultation, un dialogue avec l’homme politique que je suis pour établir une relation de confiance », dit-il en poursuivant  « le Mbongui-Tour n’est pas seulement pour Boko mais pour  la République. On va faire le tour du pays pour aller écouter les populations. Nous avons commencé à Kinkala, Boko est la deuxième étape et ainsi de suite jusqu’à boucler la boucle… lorsque le peuple manque l’électricité ; le transport ; l’école ; l’hospitalisation ; on comprend que nous avons des problèmes à régler dans le pays et on se pose des questions est ce que les dirigeants règlent les problèmes ? ».

Pour Dave Mafoula qui se dit acteur de l’opposition constructive, on ne peut bâtir un projet sans avoir écouté le peuple. Et le choix porté sur la localité de Boko n’est pas un hasard. « Boko m’a beaucoup influencé parce que cette population, par le président Massamba Débat a montré une bonne image dans ce pays. J’ai beaucoup lu le feu président Massamba Débat, je veux qu’il soit un exemple  pour la génération future. En voyant également le travail du  premier ministre André Milongo, j’ai compris que l’homme de Boko est un homme qui aime le pays, c’est un patriote qui veut faire avancer le pays. Pour qu’il y ait changement il faut que les acteurs du changement se lèvent ». 

Ainsi,  il a demandé à ce peuple de faire preuve de courage et de se lever pour son avenir.  « Je vous demande de ne  pas abandonner, c’est difficile mais envoyez vos enfants à l’école…A la fin de cette tournée, je vais en parler encore pour voir comment on peut pousser le président de la République à mieux résoudre vos problèmes parce qu’une opposition responsable est celle qui permet au président de mieux  travailler…battez-vous pour que demain Boko ne manque de rien  », va-t-il rassurer. 

Rappelons qu’avant les échanges, un bureau de sept membres qui dirigera le parti « LS » dans cette localité a été présenté au président du parti.