Vers l’entrée de l’Angola dans la Boucle de l’amitié Énergétique

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A la sortie de l'audience

Pour affirmer son intérêt à la  boucle de l’amitié énergétique, l’Angola a dépêché un envoyé spécial, Pierre Kiala pour annoncer aux autorités congolaises à Brazzaville, le 7 mars son adhésion à ce projet. Il s’est entretenu avec le ministre de l’énergie et de l’hydraulique Emile Ouosso. 

<< Je suis porteur d’une lettre de son excellence monsieur le ministre des relations extérieures de l’Angola à son homologue de la République du Congo au lien de la boucle énergétique qui a été initialement  signé entre la République démocratique du Congo et la République du Congo. Lors de cette signature, l’Angola ne s’est pas faite présente>>, a déclaré l’émissaire angolais, Kiala Pierre. 

 Dans son interview à la presse, il a expliqué que l’idée c’est d’unir les synergies afin que les besoins en électricité des populations soient comblés d’une part et d’autre part, servir ceux des industries.

L’émissaire angolais a laissé entendre que les potentialités de la République du Congo seront exploitées notamment les capacités de la centrale à gaz de Djeno à Pointe-Noire, qui selon ce dernier est un grand atout pour la boucle. 

<< En ce moment, l’Angola dispose de plus de 5800 MW, nous utilisons à peu près la moitié 3000. Nous allons construire une ligne Soyaux-Inga. L’énergie dont nous disposons s’arrête à partir de la centrale de Soyaux, c’est à travers cette ligne que nous allons alimenter la boucle. 

C’est une question de solidarité, au moment où un des pays ne dispose pas, les autres pays vont aider. C’est le cas actuel où l’Angola va mettre dans le réseau ses potentialités et le Congo aussi va mettre ses potentialités en attendant que la Rdc puisse être en mesure de mettre dans le réseau ses potentialités>>, s’est illustré Pierre Kiala. 

<< Nos frères angolais avaient manifesté l’intérêt d’y adhérer, les portes leur ont été ouvertes et ils sont là. Ensembles, nous allons cheminer pour produire du courant suffisant pour faire face non seulement à l’abonnement de nos trois états mais pour fournir le courant partout en Afrique là où y en a besoin>>, a affirmé Émile Ouosso, ministre de l’énergie et de hydraulique qui a signifié que progressivement, des stratégies seront mises en place pour  l’exploitation de cette électricité dans les trois pays.

<< C’est dans son rôle de facilitateur que nous avons eu à travailler ce matin avec le ministre de l’énergie et de l’hydraulique du Congo et l’envoyé spécial de l’Angola. 

La boucle de l’amitié est une action phare du chef de l’État Denis Sassou N’Guesso, leadership pour l’intégration régionale et l’électrification de notre sous région. Signé le 6 décembre 2021, le processus s’est poursuivi. Nous avons eu des contacts permanents avec le ministre de l’énergie de hydraulique du Congo de même avec l’Angola et aujourd’hui nous venons confirmer à travers cet envoyé spécial que l’Angola adhère au processus qui a été engagé en 2021>>, a lancé le secrétaire permanent du pool énergétique de l’Afrique centrale, Atadet Azarak. 

Signalons qu’une  réunion des ministres se pointera à l’horizon pour ficeler l’entrée de l’Angola dans ce projet.<<Cette réunion ne sera pas seulement pour faire l’état des lieux mais pour voir d’autres aspects sur le développement, les travaux de la boucle>>, a précisé l’envoyé spécial de l’Angola, Pierre Kiala. 

En rappel, à l’initiative des Chefs d’État de la République du Congo et de la République du Congo qu’il fut signée à Brazzaville,le 6 Décembre 2021,la déclaration conjointe sanctionnant le sommet de Brazzaville sur le projet de la Boucle de l’Amitié Énergetique entre la République du Congo et la République Démocratique du Congo,avec la perspective de son élargissement à d’autres pays.

En vertu de son alinéa 1.3,les deux Chefs d’État invitent les autres pays de la sous région à se joindre à leurs efforts, pour une intégration sous régionale dans le domaine énergétique.

Cette disposition supra citée ayant conduit la République sœur de l’Angola a initié un projet d’Addendum pour son adhésion à l’Accord par courrier adressé par voie diplomatique aux deux Parties,le 10 Mars 2022.

Ce projet d’adhésion avait fait l’objet d’un examen en séance de travail organisée par le Ministère des Affaires Étrangères.Des amendements y ont été apportés à cet effet.

Par courrier du 27 juin 2022,le Secrétaire Général du Gouvernement a adressé aux ministères sectoriels,les copies des lettres de transmission au Parlement du projet de loi autorisant la ratification de l’Accord passé et signé le 6 Décembre 2021.

La récente mission effectuée à Kinshasa témoigne l’ambition de la concrétisation de ce projet,expression de la volonté chère de nos deux Chefs d’État. 

Le projet de l’adhésion de la République de l’Angola devra faire l’objet d’un examen par l’organe conjoint dépositaire des projets d’adhésion, avant son approbation par les deux Chefs d’État signataires de premier Accord.