Céphas Germain Ewangui : « Nous ne pourrions rien au monde, nous décourager au regard du creuset toujours saisissant… »

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C.G.Ewangui, secrétaire permanent du CCSC-ONG

Dans son discours commémoratif le 10 décembre dernier, le secrétaire permanent du CCSC-ONG a invité la société civile à ne pas fléchir  face aux problèmes rencontrés dans la lutte pour les droits de l’homme.

« Force est donc de constater, que nous vivions aujourd’hui une époque où, les droits de l’Homme sont magnifiquement énoncés dans un nombre important des instruments, signés et ratifiés par l’écrasante majorité des Etats. En ces moments de célébration de la date anniversaire, nous pourrons en toute objectivité admettre que cela, constitue déjà en soi, un progrès, voir des acquis indéniables, en dépit des multiples violations des Droits de l’Homme qui déconcertent les organisations de la société civile », a affirmé le secrétaire permanent du CCSC-ONG.

Photo de famille

Céphas Germain Ewangui a exhorté à la patience pour pouvoir observer le fruit de leur travail. En effet, le CCSC-ONG en collaboration avec le ministère de la Justice, œuvrent pour la sensibilisation des populations sur la déclaration universelle des droits de l’homme. D’ailleurs, le CCSC-ONG en collaboration avec le ministère se sont mobilisés pour une distribution des flyers comportant cette loi.

«Nous ne pourrions rien au monde, nous décourager au regard du creuset toujours saisissant qui sépare hélas encore, les nobles principes contenus dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la réalité sociale.

Mesdames et messieurs, au regard des indications sus-évoquées, et au nom du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, j’interpelle et exhorte, les acteurs et militants des associations de promotion et de défense des droits de d’homme que vous êtes, à plus d’efforts, d’ardeur, et combativité dans cette lutte qui se veut perpétuelle, de promotion et de défense des droits de l’homme avec pour option de base, d’assurer à très grande échelle, la vulgarisation de la Déclaration Universelle », a poursuivi Céphas Germain Ewangui, secrétaire permanent du CCSC-ONG.

Le sous-thème de cette célébration a été, la déclaration universelle des droits de l’homme, 74 ans après, développé par maître Modeste Mbossa, vice-président de la sous-commission droit civil et politique, de la commission nationale des droits de l’homme, membre du conseil supérieur de la magistrature au titre de représentant des organisations non gouvernementales.

Le thème international a été intitulé :« dignité, liberté et justice pour tous ».

L’exposant s’est étendu sur la genèse de la déclaration des droits de l’homme qui aujourd’hui a inspiré plus d’une nation à élaborer une loi fondamentale ou à nourrir leur système juridique ou encore la création d’institutions pour les droits de l’homme. A l’exemple du Congo avec sa Constitution; les commissions de droit de l’homme à travers le monde, etc.

Cette communication a donné lieu à des échanges autour du respect des droits de l’homme au Congo. De la problématique de sensibilisation des populations sur leurs droits et devoirs de l’intégration dans les programmes de l’université Marien Ngouabi un master en droit de l’homme, du respect des procédures comme l’interpellation à domicile des agents de la force publique sans mandat.

Dans ses réponses, Maître Modeste Mbossa a expliqué que ces agents ont pourtant au cours de leur formation, des notions sur le respect des droits de l’homme et a déploré cela.

Ce dernier a même partagé une expérience avec le public, celle d’un projet financé par le PNUD pour la formation des agents de la force publique sur le respect des droits de l’homme à Brazzaville et Pointe-Noire.

En ce qui concerne l’une des propositions dans la salle sur une sensibilisation journalière autour de la déclaration des droits de l’homme, l’exposant a invité les associations à initier des projets, solliciter des financements autour de cette sensibilisation des populations. Il a aussi précisé qu’un plaidoyer autour de l’éducation aux droits de l’homme existe.

Poursuivant, Maître Modeste Mbossa a proposé l’élaboration d’une loi pour la protection des défenseurs des droits de l’homme parce que leur travail au quotidien est semé de plusieurs embûches qui les empêchent de pouvoir exercer pleinement leurs visites par exemple dans les prisons. Pour ce dernier, cette législation sera un instrument important qui pourra changer les choses.

En rappel, la déclaration universelle des droits de l’homme est célébrée depuis le 10 décembre 1948, soit 74 ans. Elle a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies, réunie au Palais de Chaillot à Paris.