Antoine Nicéphore Fylla s’engage à redynamiser le secteur industriel et privé

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Le ministère du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé a initié du 22 au 25 juin 2021 des rencontres avec les différents acteurs du secteur privé (chambre de commerce de Brazzaville et de Pointe-Noire, Unicongo et Unoc). Des échanges qui ont permis à ces parties prenantes d’énumérer les difficultés que traversent  le secteur privé dans l’exercice de leurs activités et bâtir ensemble des solutions pour le soutenir et développer le secteur privé congolais et son industrie.

Des rencontres qui ont eu pour fruit auprès du ministre de  tutelle et aux secteurs privés, la mise en place des moyens à long terme qui seront le cadre logique et une méthodologie de travail afin de promouvoir au mieux le secteur de l’industrie ainsi que celui du secteur privé.

Pour aboutir à ces engagements, plusieurs organes du secteur privé ont été consultés :  dont la Chambre de commerce d’industrie, d’agriculture et des métiers de Brazzaville et Pointe-Noire, UNICONGO ainsi que l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo.

Le ministre Antoine Nicéphore Fylla, a présenté ses remerciements au président de la République et au  Premier ministre chef du gouvernement qui ont pensé que dans les circonstances actuelles de crise économique, financière et de la covid19, il fallait créer un ministère dédié au développement du secteur privé et de l’industrie pour accentuer la diversification de l’économie nationale qui est un grand chantier de Denis Sassou N’Guesso.

Selon Antoine Nicéphore Fylla, la diversification de l’économie nationale ne peut aboutir  que par les entreprises qui concourent à l’augmentation de la richesse nationale. Ce sont elles qui produisent de la valeur ajoutée et donc qui participent pleinement à la croissance du pays.

Ce secteur  a besoin de l’investissement local et étranger. Un travail qui ne peut que se réaliser lorsque le cadre juridique, le cadre financier, le cadre des affaires est propice à l’installation des entreprises : « le gouvernement  sait compter sur vous pour qu’ensemble nous regardions ce que nous pouvions faire pour que notre classification niveau business et au niveau des attractivités du pays. Le gouvernement  souhaiterait aussi savoir quelle a été le niveau de la casse suite à la covid 19, face à la crise financière que  nous traversons depuis 2015. » a indiqué le ministre du développement industriel.

Le secteur privé asphyxié par l’administration congolaise

Au cours de cette réunion de prise de contact, Paul Obambi, président de la Chambre  de commerce de Brazzaville a peint les différentes difficultés qui tracassent le secteur. Ce dernier a martelé sur l’importance pour le Congo de circonscrire son secteur privé afin de se placer sur l’axe du changement et des résultats. « Le secteur privé au Congo doit être cerné, ce n’est pas une notion évasive. On doit définir quels sont les membres du secteur privé, les critères doivent être connus pour que nous nous reconnaissons comme tel, tout le monde ne peut pas être du secteur privé».

Il a par ailleurs appelé le gouvernement congolais, à soutenir efficacement les entreprises par des actions concrètes.

Par exemple, il a encouragé l’allègement de la fiscalité, des taxes afin de permettre aux entreprises, aux commerçants de ‘’respirer. En effet, les entreprises congolaises sont asphyxiées par l’administration congolaise qui envahit à chaque jour leurs locaux. Cet allègement favoriserait également l’attrait des investisseurs extérieurs car le Congo n’a qu’un taux d’attractivité  d’environ 41 %.

« Nous avons souhaité que monsieur le ministre puisse intervenir dans son département mais aussi qu’il plaide en notre faveur auprès de ses collègues. », a-t-il déclaré.

Quant à Antoine Nicéphore Fylla, il a souligné l’importance du secteur privé dans le développement économique de la nation.

Rencontre avec Unicongo, le gouvernement doit soutenir le secteur privé

Face aux difficultés financières que connaît le Congo, aggravées par la crise sanitaire, beaucoup d’entreprises peinent à relancer les économies. La rencontre du ministère du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé avec UNICONGO a servi aux deux parties de déterminer à moyen et à long terme, un cadre logique et une méthodologie de travail afin de promouvoir au mieux le secteur de l’industrie ainsi que le secteur privé.

Selon le président de l’UNICONGO Alphonse Missengué, la rencontre avec le ministre, leur a donné l’occasion de transmettre les doléances sur les problèmes qui les secouent dans l’exercice de leurs tâches.

 Pour que le privé puisse s’exprimer, il faut une fiscalité attrayante et c’est ce qu’on appelle d’ailleurs l’attractivité de l’espace économique dans un pays. A ce niveau, les partenaires sociaux ont besoin d’un espace ou une fiscalité attrayante qui va permettre justement aux entreprises de ne pas être un peu en avance et submergées par des contrôles à répétition qui peuvent gêner le fonctionnement et les résultats des entreprises : « Un État se développe qu’à partir des acteurs économiques. Nous sommes des acteurs économiques avec des entreprises citoyennes. L’intérêt de cette fiscalité consiste tout simplement à donner aux entreprises un environnement des affaires, un environnement attractif qui va donner à  l’Etat  la possibilité de se développer aussi » a signifié le président d’UNICONGO.

Ainsi, UNICongo a lancé un appel aux gouvernants de comprendre qu’il y a la crise économique, des mesures incitatives de la part de l’Etat peuvent permettre à ce que les entreprises ne meurent pas. C’est à ce moment-là que les entreprises citoyennes vont commencer à aider le pays dans son développement.

Rencontre avec la chambre de commerce, d’Industrie, d’Agriculture et des Métiers  de Pointe-Noire

Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire a fait comprendre au ministre  les difficultés auxquelles elle se heurte dans  le secteur privé aujourd’hui dans l’application des textes et de la conjoncture économique. « Nous avons échangé sur l’appui que les entreprises entendent des pouvoirs publics, ainsi que sa vision sur la structuration du secteur privé ».

A travers cette prise de contact, le  ministre du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé a partagé sa vision sur la structuration qu’il veut emmener dans le secteur privé, une idée qui consiste à appliquer les entreprises par secteur d’activité en créant des associations professionnelles : «  Ce que nous attendons de l’Etat c’est l’accompagnement au niveau des textes, au niveau  de la formation, au niveau financier, et de la mise en œuvre d’un organe de financement » a-t-il évoqué.

Dans le même sillage d’idées, le ministre a fait comprendre que c’est l’Etat qui finance un certain nombre  d’infrastructures ou d’industrie et ce sont les privés  qui créent de la valeur ajoutée. A ce titre, l’Etat congolais a besoin d’un secteur privé qualitatif. Mais pour arriver à la qualité, il faut que les deux parties aient la même compréhension : « pour résoudre les problèmes  que traversent le secteur privé, il n’y a que vous les opérateurs et les exigeants du terrain qui peuvent formuler les hypothèses de la restauration de ces secteurs qui sont vitaux pour l’économie nationale parce que l’Etat n’est que le régulateur  ».

 Rencontre avec l’Union Nationale des opérateurs économiques du Congo

Après s’être entretenu avec le ministre, le président de l’UNOC El Hadj Djibril Bopaka a signifié que ce rendez-vous était une occasion favorable car elle leur a laissé l’opportunité de poser les vrais problèmes du secteur privé national.

Des problèmes qui consistent à revisiter le cadre institutionnel, sur la promotion du secteur privé, les difficultés qui sont liés aux règlements de la dette intérieure, au règlement du sinistre et aux questions qui touchent la fiscalité : « nous avons reconnu auprès de monsieur le ministre que le secteur privé  remercie le gouvernement en ce qui concerne les impôts nous avons bénéficié d’un allégement que nous avons encouragé mais nous condamnons toujours la parafiscalité et  ce sont des questions qui  touchent le secteur privé  et que nous pensons que face à cette crise  nous avons l’obligation d’engager le dialogue et maintenir la politique des relances économiques en comptant  sur nos propres efforts d’abord » a décliné le président de l’UNOC.

En ce qui concerne le code d’investissement, cette organisation demande au gouvernement de revisiter la loi du secteur privé nationale et la politique nationale en ce qui concerne les structures d’appuis et d’investissement sur les projets du secteur privé.