Face à la couverture médiatique électorale actuelle, le JEC appelle les journalistes à faire preuve de professionnalisme 

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L’attitude des médias et le comportement des journalistes en cette période électorale a été au cœur de la conférence de presse organisée par le JEC(Journalisme et Ethique Congo). Au cours de ces échanges, le Directeur Exécutif de cette plateforme Arsene Séverin Ngouela a exhorté à des comportements exemplaires.

«  Les élections ou les consultations populaires sont un moment crucial dans le processus de démocratie dans notre pays. La presse, solide pilier de la démocratie, doit y jouer un rôle important. C’est grâce à la presse qui s’ouvre comme une plateforme de pluralisme d’opinions politiques et sociales que diverses voix et divers courants d’opinions s’expriment. Nous ne pouvons donc pas faire l’économie des voix, l’économie des acteurs politiques en cette période d’élections de proximité ». a déclaré, Arsène Séverin dans son mot linéaire.

Les journalistes devraient donc jouer leur rôle d’éclaireur de la société en cette période en respectant leur code d’éthique et la déontologie professionnelle. C’est ce qui ressort du communiqué qui a été lu.

« Mesdames et messieurs, chers collègues,

Les élections politiques sont un moment important dans notre travail. Couvrir les élections exige de la responsabilité, de la rigueur et du sens de citoyenneté. Les principes de transparence, d’équilibre, d’équité et d’égalité doivent guider les journalistes dans la collecte et le traitement de l’information électorale.

Le journaliste, libre de ses opinions et de ses choix éditoriaux, est cependant responsable de ses écrits qui sont essentiellement basés sur les faits. Sur le plan d’éthique et de déontologie, le journaliste reste redevable vis-à-vis de sa rédaction, mais surtout de la corporation toute entière. Une faute professionnelle commise par un journaliste ou diffusée par un média peut concerner toute la corporation. Les critiques y relatives peuvent compromettre la pratique du métier.

Le journaliste est indépendant dans le traitement de l’information campagne électorale; c’est un principe sacré. Qu’il accompagne un candidat en campagne ou qu’il soit accrédité auprès d’un QG de parti politique, le journaliste doit garder et surtout afficher son indépendance. Ne jamais la dissimuler, toujours la revendiquer et l’afficher. Le journaliste n’est pas un agent de campagne. A ce titre, il ne doit pas arborer les insignes et les gadgets de candidat. Pour ce qui a été déjà fait et que nous avons tous vu, JEC condamne tous ces comportements débordants et indignes de notre profession.

JEC exhorte les professionnels des médias à rester sur les principes du métier, à ne pas céder à la tentation du discours politique, à l’appartenance géotechnique ou à l’identification à la corporation. De même, nous encourageons les responsables des rédactions de télévision, de radio, de presse écrite et des médias en ligne, tant du service public que privé, à faire leur travail sans pression de leur hiérarchie, ni des pressions illégales et exercer anti-professionnelles sur leurs collaborateurs, les reporters de l’actualité électorale, en voulant faire plaisir à tel ou tel autre candidat.

Je ne saurai terminer mon propos liminaire, sans interpeller les candidats qui battent campagne, à faire de la place aux journalistes, à laisser les journalistes accéder à leurs activités et d’en faire un traitement professionnel qui ne peut ou ne pas rencontrer leurs sentiments. Les candidats et autres acteurs politiques ne peuvent pas empêcher les journalistes à faire leur travail de terrain. Chaque fois qu’un journaliste, en reportage sur le terrain de campagne électorale ou de vote, se fera heurter par un candidat, JEC prendra position.

C’est à cette occasion que nous souhaitons que l’administration électorale, c’est-à-dire le ministère en charge des élections et la Commission nationale électorale indépendante, aide les médias à réaliser les meilleurs reportages possibles. Accordez-leur la parole, renseignez les reporters sur ce qu’ils veulent savoir pour éviter toute confusion dans la diffusion des nouvelles.

Quant à vous chers collègues qui sont sur le terrain de campagne, je vous dis « Bon courage »! ».

Derlich Mpanzu