Victime d’un accident du CFCO, Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU appelle à l’aide pour l’achat des prothèses orthopédiques

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Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU

Lassée de vivre une situation dégradante suite à un accident causé par des secousses de train à Pointe-Noire le 5 avril 2017, Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU s’est saisie des réseaux sociaux pour obtenir de l’aide dans l’achat des prothèses orthopédiques, afin qu’elle retrouve la lueur d’espoir qui a disparu depuis la perte de ses deux jambes.Une cagnotte a été lancée à travers le numéro de Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU, 00242 06 927 94 24 pour la soutenir.

Selon le récit relaté par cette jeune femme, elle était montée dans le train à la gare de Tié-Tié, à Pointe-Noire en partance pour Km4,puis a glissé lors du trajet et s’est retrouvée sous la locomotive et perdu ses jambes. Que faisait-elle là ? Elle se dirigeait à Km4 comme d’autres sujets pour vaquer à ses occupations. A savoir que ce trajet n’était pas gratuit, il était taxé au montant de 150 frs. D’après la victime, les clients payaient leur ticket une fois à bord du train.

C’est une femme qui a beaucoup souffert et continue à souffrir de cet handicap. Elle qui était indépendante est devenue dépendante, semblable à une personne malade sur un lit après la perte de ses jambes. Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU n’a reçu aucune assistance psychologique et a sombré dans la dépression de 2017 à 2021. Cette dernière a dû arrêter la formation qu’elle subissait pour devenir enseignante de préscolaire.

La congolaise âgée aujourd’hui de 29 ans, s’est exprimée dans une vidéo qui a été relayée à travers les réseaux sociaux. Par ce canal, elle a pris le courage d’expliquer sa situation au monde entier dans le but d’obtenir une solution

En effet, depuis ces quatre ans, selon les renseignements recueillis auprès de la victime, elle n’aurait bénéficié d’aucune assistance financière émanant du CFCO à la suite du préjudice. D’ailleurs, Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU n’a pas eu le courage d’ester en justice sous conseil d’un avocat, alors qu’elle le voulait.

Nous nous sommes rapprochés auprès du CFCO pour comprendre les procédures de prise en charge en cas d’incident. Selon le CFCO, lorsqu’un accident advient pour un train marchandise, l’entreprise ne prend pas en charge les sujets civils parce qu’ils sont considérés comme des clandestins et ne devraient pas être dans ces locomotives. Deuxième cas de figure, les personnes victimes d’incidents dans un train voyageur sont prises en charge si et seulement si elles possèdent leur billet d’entrée. 

D’après le rapport de son observation médicale, elle doit être évacuée à l’étranger afin d’y subir une intervention chirurgicale des moignons d’amputation prélude à une chirurgie prothétique. 

Le 21 mars dernier, le mouvement citoyen Ras-le-bol s’est joint avec d’autres organisations telles que l‘Observatoire Congolais des droits de l’Homme (OCDH), le Cercle des Droits de l’Homme et de Développement (CDHD), le Forum pour la Gouvernance et les Droits de l’Homme (PGDH), le Cercle de Réflexion la Violette (CRV) et Actions pour le Vivre Ensemble (AVE), pour susciter l’intérêt des autorités de la République. Le Premier ministre, Chef du gouvernement, le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, le ministre de la Santé et de la Population, le ministre de la Jeunesse et des sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’emploi, le ministre des Affaires sociale et de l’Action humanitaire, le ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au Développement, la Secrétaire permanente du Conseil consultatif de la femme, le Secrétaire permanent du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, le Secrétaire permanent du Conseil consultatif de la jeunesse ont été saisis.

« Cette démarche consiste à susciter l’intérêt des gouvernants afin que cette situation soit décantée dans les meilleurs délais», précise le communiqué de presse édicté par le mouvement citoyen Ras-le-bol.

Marline Vanestha MBEMBA MILANDOU a pu recevoir la visite du ministère des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, mais cela ne suffit pas. 

L’élan de cœur de toute personne est sollicité, « je suis encore jeune, je veux retrouver la mobilité parce que je souffre », a-t-elle confié.