QUATRE PRESUMES TRAFIQUANTS DE PERROQUETS GRIS DU GABON VONT COMPARAITRE A POINTE NOIRE

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Une audience portant sur une affaire liée au trafic de produits de faune est prévue, ce 13 juillet, au Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire. Les présumés délinquants fauniques vont répondre de leurs actes devant la justice.

Les quatre individus avaient été interpellés, le 28 juin dernier à Pointe Noire. Ils avaient été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de 45 perroquets gris du Gabon, espèce animale intégralement protégée, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.

L’interpellation de ces individus avait été réalisée par les éléments de la Section de Recherches judiciaire et de ceux de l’Escadron de Sécurité et d’Intervention de la Région de Gendarmerie de Pointe Noire, en collaboration avec les agents de la Direction Départementale de l’Économie Forestière de cette ville, appuyés techniquement par le Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage (PALF).

Les 45 perroquets gris du Gabon auraient été capturés dans des forêts du village Mboulevoka, District de Loango, dans le Département du Kouilou, avant d’être placés dans ces deux cages de fortune par l’un de ces quatre présumés trafiquants. Ce dernier aurait transporté ces perroquets de ce village précité pour Pointe Noire avec pour objectif de les vendre. Les trois autres à Pointe Noire ont pour certains, préfinancé la capture et d’autre jouaient le rôle des démarcheurs. L’un d’eux aurait même publié les photos des perroquets dans les réseaux sociaux afin d’attirer la clientèle.

Soleil, privation de liberté, mauvais traitement ont été entre autres problèmes rencontrés par ces animaux pendant cette période, alors qu’ils auraient dû s’émanciper sur des milliers de kilomètres dans la nature. Après la saisie, les quarante-cinq perroquets gris du Gabon ont été aussitôt confiés aux responsables de la Réserve naturelle de Tchimpounga dans le Département du Kouilou, où ils ont commencé à recevoir les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL avant de retrouver leur liberté.

Les présumés délinquants fauniques quant à eux, vont comparaitre ce 13 juillet au Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire, où ils répondront de leurs actes devant la justice congolaise. Ils sont poursuivis pour des délits de capture, détention, circulation et commercialisation d’une espèce animale intégralement protégée (perroquet gris du Gabon). Le verdict de cette affaire sera connu sous peu. Ces prévenus risquent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant jusqu’à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi.

Les animaux sauvages ne sont pas un moyen de divertissement et ne devraient pas être des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de maladies contagieuses à l’homme et vice versa. Il est important de ne pas capturer, abattre, blesser ou de détenir ce genre d’animaux proche de sa famille. En République du Congo, le perroquet gris du Gabon est parmi les espèces animales intégralement protégées.