QUATRE INDIVIDUS INTERPELLES POUR TRAFIC DE PERROQUETS GRIS DU GABON A POINTE NOIRE

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Quarante-cinq (45) perroquets gris du Gabon ont été saisis ce 28 juin dans la ville océane. Quatre présumés trafiquants ont été interpellés sur le lieu de cette saisie en possession de ces espèces animales intégralement protégées, qu’ils transportaient dans des cages de fortune.

L’interpellation a été réalisée par les éléments de la Section de Recherches judiciaire et de ceux de l’Escadron de Sécurité et d’Intervention de la Région de Gendarmerie de Pointe Noire, en collaboration avec les agents de la Direction Départementale de l’Économie Forestière de cette ville et appuyés techniquement par le Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage (PALF).

Ces 45 perroquets gris du Gabon ont été capturés dans des forêts du village Mboulvouka, District de Loango, dans le Département du Kouilou, avant d’être placés dans ces deux cages de fortune par l’un de ces quatre présumés trafiquants. Ce dernier aurait transporté ces perroquets de ce village précité pour Pointe Noire avec pour objectif de les vendre. Les trois autres ont pour certains, préfinancé la capture et d’autre jouaient le rôle des démarcheurs. L’un d’eux aurait même publié les photos des perroquets dans les réseaux sociaux afin d’attirer la clientèle.    

Soleil, privation de liberté, mauvais traitement ont été entre autres problèmes rencontrés par ces animaux pendant cette période, alors qu’ils auraient dû s’émanciper sur des milliers de kilomètres dans la nature. Après la saisie, les quarante-cinq perroquets gris du Gabon ont été aussitôt confiés aux responsables de la Réserve naturelle de Tchimpounga dans le Département du Kouilou. Ici, ils vont recevoir les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL avant de retrouver leur liberté.

Les présumés délinquants fauniques quant à eux, seront présentés auprès du Procureur près le Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire où ils répondront de leurs actes devant la justice congolaise. Ils ont été interpellés pour des délits de capture, détention, circulation et commercialisation d’espèces animales intégralement protégées. Ces prévenus risquent des peines allant jusqu’à cinq (5) ans d’emprisonnement ferme et des amendes allant jusqu’à cinq millions (5.000.000) de FCFA conformément à la loi.

Célestin BOUSSIENGUE, Directeur Départemental de l’Economie Forestière de Pointe Noire s’est exprimé en ces termes : « Pour ces citoyens qui ont été pris la main dans le sac, c’est la prison qui les attend », avant d’ajouter que : « Nous avons engagé la procédure avec nos collègues de la gendarmerie pour que ces individus-là, finissent en prison ».

Les animaux sauvages ne sont pas un moyen de divertissement et ne devraient pas être des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de maladies contagieuses à l’homme et vice versa. Il est important de ne pas capturer, abattre, blesser ou de détenir ce genre d’animaux proche de sa famille. En République du Congo, le perroquet gris du Gabon est parmi les espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.