Législatives et locales : Le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication délie ses lèvres

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Le président du CSLC, Philipe MVOUO

Le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC) a édifié la presse, ce mardi 19 juillet 2022 à Brazzaville sur la tenue des élections sur toute l’étendue du territoire mais aussi sur le rôle qu’ont joué les journalistes pendant et après les élections. Ce dans l’attente d’un rapport synthèse qui déterminera le verdict final dudit conseil dans tous prochains jours.

Quelle a été la relation établie entre les médias et les candidats ? Comment les discours politiques ont été gérés par la presse ? Comment ont-il été gérés par les acteurs politiques et  quelle a été la perceptibilité de la population, sont autant de préoccupations soumises à l’ordre du jour soulevées par le Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC), qui n’a pas mâché les mots au regard des évènements qui ont marqué la période électorale. Un constat mitigé qui se caractérise par un déséquilibre médiatique à l’endroit de certains candidats qui n’ont pas bénéficié  des avantages que procurent les médias.

Prenant pied de façon ferme, le président du Conseil Supérieur de la Liberté de Communication a avant tout propos salué l’implication des journalistes tout en épinglant certains dérapages observés au cours des campagnes tel que : Arborer les couleurs de certains candidats notamment en portant des tee-shirts, pagnes ou gadgets avec les effigies des compétiteurs, des messages de haine diffusés à travers les réseaux sociaux et autres types de média, la légèreté dans l’écriture journalistique mais aussi l’inadéquation des heures d’antennes sur les plateaux télévisés ou lors des émissions.

Les élections singularisent la démocratie qui elle s’inscrit dans le propre de leur réalité, ainsi l’action des journalistes reste déterminante pour la réussite de ce rendez-vous politique qui assure la souveraineté. Ainsi Phillipe Mvouo, président du CSLC, a estimé que les journalistes doivent prendre à bras le corps la responsabilité collective de fournir des vraies informations aux populations dans le respect strict de l’éthique et la déontologie du métier.

Aussi  attire-t-il l’attention de ces derniers sur le rôle qu’ils jouent dans la société au regard des différents messages qu’ils relaient sur les médias traditionnels ou les nouveaux médias à l’instar des réseaux sociaux comme facebook et whatsapp. Mais également sur la participation des journalistes à travers la couverture des campagnes pour le 2 e tour qui se tiendra le 24 juillet prochain.

Toutefois, le CSLC a exhorté l’opinion à faire preuve de maturité et à éviter de propager tous messages de haine et de tribalisme constatés sur les réseaux sociaux depuis un certain temps. Des messages qu’il a condamnés avec la dernière force et a promis à juste titre d’organiser un forum entre le mois d’octobre et novembre pour sensibiliser contre la propagation des discours de haine avec la participation des acteurs de la société civile, les partis politiques et les population en vue d’une amélioration du climat et du tissus social. Dans l’attente de la publication du verdict final, le CSLC promet tout mettre en œuvre pour la production d’un rapport synthèse de leur appréciation du déroulement des élections législatives et locales de juillet 2022.

Par ailleurs, il a insisté sur l’impartialité  et la créativité des journalistes dans le traitement  et la diffusion des informations.