DELIT FAUNIQUE : QUATRE INDIVIDUS INTERPELLES POUR TRAFIC D’IVOIRE A OYO

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Les quatre présumés trafiquants ont été interpellés, le 19 février à Oyo, dans le Département de la Cuvette. L’un des quatre a été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de quatorze pointes d’ivoire dont sept morcelés en deux, pesant au total 35,16 kg, représentant sept (7) éléphants tués. Les trois autres ont été rattrapés ce même jour ayant été dénoncés. 

Les interpellations de ces présumés délinquants fauniques ont été réalisées par les éléments de la Section de Recherche judiciaire de Région de Gendarmerie d’Owando et d’Oyo ainsi que les agents de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de la Cuvette avec l’appui technique du PALF (Projet d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage).

L’un des quatre présumés trafiquants aurait acheté ces pointes d’ivoire dans des villages situés dans une aire protégée sur l’axe Makoua-Mambili. Ces ivoires ont été stockées à Oyo depuis plusieurs jours au domicile de l’un de ses complices en vue de les vendre. Il s’agirait d’un réseau dans lequel chacun joue un rôle : acheteur, revendeur, démarcheur… Les quatre individus ont reconnu les faits qui leur sont reprochés. Ils ont été présentés auprès du Procureur du Tribunal de Grande Instance d’Oyo ce 25 février et placés sous mandat de dépôt. Ces derniers vont répondre de leurs actes devant la justice congolaise. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA chacun conformément à la loi.

Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Pour le Directeur Générale de l’Economie Forestière, Joseph MOUMBOUILOU : « l’éléphant est un animal intégralement protégé. Tout ceux-là qui se lancent dans ce sale boulot seront traqués, seront pourchassés jusqu’à les mettre hors d’état de nuire ». Le commandant OKO Aimé Césaire, commandant de la compagnie territoriale de la Gendarmerie d’Oyo quant à lui, a déclaré que : « la loi protège les espèces à l’instar de l’éléphant, la panthère, le perroquet gris du Gabon. Ces espèces sont en voie de disparition d’où, le gouvernement a pris des mesures en mettant la loi 37 qui protège la faune sauvage en République du Congo ».

Le Congo, qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction, reste vigilant et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Le 09 février dernier dans cette même localité d’Oyo, quatre-vingt-quatorze (94) perroquets gris du Gabon ont été saisis. Un présumé trafiquant a été interpellé sur le lieu de cette saisie en possession de perroquets gris du Gabon, espèce intégralement protégée, qu’il avait transportés dans des bidons. La procédure judiciaire inhérente à cette affaire est pendante devant le Tribunal de Grande Instance d’Oyo.

L’article 27 de la loi Congolaise en matière de protection des espèces fauniques stipule : « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».