Affaire BOULALA AGLE M’VIRI : Le « cancer de la corruption », une maladie qui tire la justice congolaise et ses magistrats vers le bas

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S’il y a un homme qui a été vraiment persécuté par cette machine infernale d’une justice qui broie les vies des congolais, à cause de ses propres biens immobiliers et mobiliers, depuis des années, c’est bien Monsieur Boulala Aglé M’Viry. Si cet homme n’avait pas les nerfs d’acier, comme on le dit, aurait déjà été emporté par un accident vasculaire cérébral(AVC) a-t-on appris tellement que cette Cosa Nostra (mafia sicilienne) qu’est devenue la justice congolaise ne cesse d’être corrompue, afin de le déposséder injustement de tout son patrimoine acquis au prix des efforts personnels et de sueur depuis des décennies. Vous le comprendrez par la relation des faits qui va  suivre. 

Boulala Aglé M’Viry est un homme d’affaires et acteur dans le domaine de la micro-finance, Président Directeur Général de la Micro-finance Crédit-Loscka et promoteur de l’Ecole privée Emergence.

Après plus de 32 ans d’activités,  Boulala Aglé M’Viry avait confié certaines responsabilités à son frère ainé, le nommé Guy Anselme Boulala, professeur certifié de lycée,  qui rendait fidèlement compte à son patron Boulala Aglé M’Viry son frère cadet. 

Malheureusement, courant 2015, Boulala Aglé M’Viry, le patron, tombe gravement malade. Il est évacué à Paris pour des soins. Après sa convalescence et son retour à Brazzaville, son frère aurait  concocté un plan pour déposséder son frère cadet et son patron de tout son patrimoine immobilier et  mobilier sans raison valable. 

Ne pouvant accepter une telle dépossession, Boulala Aglé M’Viry avait décidé de traduire Guy Anselme Boulala en justice. Boulala Aglé MVIRI va connaitre toutes sortes d’atteintes à ses droits. C’est ainsi que, grâce aux interventions intempestives de deux magistrats dont un est membre de la Cour suprême, Guy Anselme Boulala avait réussi à priver Boulala Aglé M’VIRI de la jouissance des loyers de ses maisons mais aussi de l’argent que génère son école privée jusqu’à ce jour. Des décisions de justice complaisantes sur base de corruption sont à l’origine du calvaire que vit Boulala Aglé M’VIRI. 

Guy Anselme Boulala va ensuite décider de vendre tout un domaine appartenant à Boulala Aglé M’VIRI. Pour cela, il aurait eu besoin d’un certain magistrat, juge en fonction à la Cour d’appel  de Brazzaville, dévoile une source digne de foi et peut-on lire aussi dans le courrier que Boulala Aglé M’VIRI avait adressé à monsieur l’inspecteur général des juridictions et des services  judiciaires en date du 07 mai 2021.

Boulala Guy Anselme aurait  remis beaucoup d’argent à ce magistrat pour le convaincre de participer à cet énième mise en scène. Qu’il accepte de passer pour l’acquéreur du domaine constitué de 16 parcelles d’une superficie de 6000 m2 à Makabandilou non loin de l’Académie Militaire Marien Ngouabi.  Guy Anselme Boulala, qui n’est pas  propriétaire du domaine, prétend quand même  avoir vendu ce domaine au juge-magistrat. C’est pourtant une vente de la chose d’autrui car, pour vendre, il  faut être propriétaire. En procédant ainsi, Guy Anselme Boulala espérait échapper aux différentes procédures engagées contre lui en justice et mettre en avant un juge de la Cour d’appel qui, croyait-il, fera peur à Boulala Aglé M’Viri, qui renoncerait ainsi à ces différentes procédures en justice et prendrait acte de la spoliation de son patrimoine.

Pour Boulala Aglé M’Viry, il importe de rétablir la réalité des faits ici.  Ce domaine, avait été acquis par lui, le 17 août 1999 auprès d’un propriétaire terrien nommé Ngambimi Gaston, qui avait délivré une attestation de vente, suivie d’un avis d’appréciation signé par le chef du quartier le 03 février 2002. 

La qualité de propriétaire de Boulala Aglé M’Viry avait été confirmée par un jugement du O5 octobre 2012 du tribunal d’instance de M’Filou Ngamaba.  

Il y a trois ans de cela que Boulala Aglé M’Viry avait commencé les travaux de construction de trois maisons à usage d’habitation en matériaux durables. En outre, afin de résoudre certains problèmes auxquels il était confronté, il avait vendu certaines de ses parcelles de terrain. 

Mais, à sa grande surprise, Boulala Aglé M’ Viry va recevoir, courant mars 2021, une convocation du juge d’instruction du 10ème cabinet sur plainte d’un magistrat de la cour d’appel de Brazzaville, pour rébellion et occupation illégale des parcelles d’autrui. Ce magistrat prétend avoir acheté mon domaine de 16 parcelles de terrain entre les mains de Boulala Guy Anselme, au prix de 22.000.000 F CFA seulement alors que la valeur réelle du domaine est de 160.000.000 F CFA. 

Ce magistrat de la cour d’appel de Brazzaville, utiliserait son statut au profit de Guy Anselme Boulala, à qui il a promis protection devant la justice, la police et la gendarmerie afin de déposséder, à tout prix, Boulala Aglé M’Viry de tout son patrimoine. D’ailleurs son ancien employé de frère ainé n’a jamais fait mystère de son intention de lui ravir tous ses biens. Il le lui avait déjà dit en face. 

Ce qui est curieux, c’est le fait que cette plainte contre Boulala Aglé M’Viry n’intervient qu’après qu’il ait engagé une procédure en revendication de propriété et transcription du titre foncier en son nom contre Guy Anselme Boulala, qui avait fait établir frauduleusement un titre foncier sur un bien immobilier dont il n’est pas le véritable propriétaire. Cette affaire  est pendante devant la première chambre civile du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. 

Cette affaire est  la preuve, pour ceux qui en doutaient encore, que la justice congolaise est gangrénée-le mot est faible-par une corruption endémique qui en devient forcément le mode de  fonctionnement. Elle est aussi la preuve que la revalorisation du traitement des magistrats, qui était censée les tenir loin de la corruption, n’a servie à rien. Au contraire. Ces derniers, obsédés par l’enrichissement rapide et facile, ont dévoyé la justice par la corruption. En général, tous les procès s’achètent  maintenant. Malheur à ceux qui n’ont pas suffisamment d’argent pour corrompre les magistrats, qui ont une soif inextinguible d’argent en permanence. 

L’article 23 alinéa 1er de la Constitution du 25 octobre dispose : « les droits de propriété et de succession sont garantis ». En garantissant le droit de propriété, la Constitution congolaise protège le légitime propriétaire, dans la jouissance paisible de ses biens contre d’éventuels troubles de jouissance ou de remises en cause de la légitimité de sa propriété, qui pourraient émaner des usurpateurs ou des spoliateurs qui ne manquent pas dans notre société. 

Malheureusement la garantie constitutionnelle du droit de propriété est illusoire puisqu’elle est sérieusement et constamment remise en cause par certains juges corrompus et autres truands. 

Le Conseil supérieur de la magistrature, la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption, le Président de la République  et le ministre de la justice devraient s’intéresser à cette affaire de corruption de la justice. Ils doivent s’y pencher rapidement et prendre toutes les dispositions nécessaires pour chasser toutes les brebis galeuses de  l’institution judiciaire dont l’image est régulièrement écornée.

La justice doit être nettoyée au Karcher, en radiant de ses effectifs tous les magistrats corrompus et avides d’argent dont la préoccupation pas de dire le droit mais de se remplir rapidement les poches. 

La justice doit protéger le légitime propriétaire et sanctionner sévèrement le spoliateur et l’usurpateur. Le rôle  de la justice n’est pas d’encourager la fraude sur les droits d’autrui, car les conséquences sur le  plan social et dans les familles sont imprévisibles et d’une extrême gravité.  

Nous osons espérer qu’après toutes ces années de moult tergiversations, de persécution et de « torture » judicaire vécues par Boulala Aglé M’Viry, la première chambre civile du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville reconnaitra enfin le seul et légitime propriétaire de ce patrimoine. Ce dernier pourra enfin vivre sereinement, avec sa famille, jouir de ses biens et en disposer librement  comme il en a le droit absolu. 

Le Président de la République, Président du Conseil supérieur de la magistrature et le ministre de la justice  doivent prendre cette affaire très au sérieux ; car, c’est un train mauvais signal que la justice congolaise est en train de donner aux congolais. Ce qui arrive à Boulala Aglé M’Viry pourrait arriver un jour à n’importe qui. 

Concernant notamment les hommes politiques au pouvoir, les congolais savent que nombreux d’entre eux, pour des raisons de discrétion, confient la gestion de leurs biens à un proche, à un frère, à une sœur ou à quelqu’un de confiance. Quelle sera, par exemple, la réaction d’un ministre, s’il  apprenait que celui qui s’occupait de la gestion de ses biens avait fait faire frauduleusement des titres fonciers et d’autres documents lui attribuant la propriété de l’intégralité de son  patrimoine? Il va certainement assigner en justice le gestionnaire de ses biens. Mais que pensera ce ministre si, en dépit des faux documents produits par celui qui gérait son patrimoine et les titres authentiques de propriété produits par lui, la justice congolaise donnait quand même la propriété de son patrimoine à son ancien gestionnaire faussaire ? 

Le ministre dira-t-il que la justice a bien fait le travail et dit correctement le droit ? C’est maintenant qu’il faut prévenir ce type de situation qui, on le répète, n’épargne personne. La justice, en devenant complice des faussaires et des truands, est en train de faire peser une grave menace sur les patrimoines des congolais. C’est inacceptable. 

La première chambre civile du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville n’a qu’une seule à chose faire. C’est de ne pas céder à la tentation de la corruption et de dire le droit, tout le droit et rien que le droit, en confortant dans son droit légitime.

Et ce ne sera que justice.