En rapport avec le thème national « Quel bilan de la femme congolaise aux fonctions politiques et électives ? », les femmes de la sous-préfecture des plateaux en particulier et congolaises en général ont été encouragées à faire valoir leur savoir-faire afin qu’elles occupent des postes à haute responsabilité, au cours des festivités de célébration du 8 mars, organisées pour la première fois par le président du comité PCT-Ongogni Yves Moundelé-Ngollo Ehourossia.
Au-delà de la coutume de port du pagne chaque 8 mars, les femmes d’Ongogni ont été rassemblées autour du thème national sur lequel, par la voix de Constance Itoua, membre du comité PCT-Ongogni, le bilan des femmes dans l’occupation des postes politiques et électifs a été dressé dans le but d’interpeller. La réalité en a déduit que les femmes doivent davantage œuvrer pour occuper les postes à haute responsabilité. En effet, la Constitution congolaise garantit les mêmes droits à l’homme et à la femme. La gent féminine congolaise se doit de saisir cela et de s’affirmer.
« La responsabilité de ces chiffres n’incombe pas seulement aux autorités qui font usage du pouvoir discrétionnaire pour nommer les femmes aux postes de responsabilité, mais aussi, à la femme qui s’auto-bloque et s’auto-limite pour soi-disant ne pas enfreindre la tradition ou la religion, la reléguant au second plan. Nous saisissons cette occasion solennelle pour inviter les femmes à plus d’engagement. Que celles qui sont dans les administrations donnent le meilleur d’elles-mêmes pour mériter une promotion. Que celles qui sont en politique affirment leur présence et leur engagement. »
« Nous sommes ici pour célébrer la femme congolaise, pour évoquer toutes les questions relatives aux droits de la femme. Le département des Plateaux est assez exemplaire. Nous avons une femme préfète ; une femme présidente du conseil départemental, une femme présidente de la fédération PCT, à Ongogni une femme secrétaire générale de la mairie; avec toutes ces femmes qui ont des postes de direction, de commandement local et départemental, il fallait que nous venions marquer le pas,célébrer cette journée, réfléchir avec elles pour envisager l’avenir.», a déclaré Yves Moundelé-Ngollo Ehourossia, président du comité PCT Ongogni.
«Nous sommes à la veille des élections législatives locales, plusieurs femmes vont s’engager et cette occasion a été favorable de les motiver et de leur affirmer notre soutien parce que nous défendons l’égalité homme-femme», a-t-il poursuivi en attestant que Denis Sassou NGuesso est le premier défenseur de la cause féminine au Congo.
Reconnaissant l’implication du président de la République dans l’émancipation de la femme,la volonté du père de la nation qui ne ménage aucun effort pour accompagner les femmes congolaises dans ce combat a été saluée, avec la création d’un ministère de la promotion de la femme et de son intégration au développement.Ainsi que le rôle de la première dame, Antoinette Sassou NGuesso dans ce processus a été loué.
L’annonce de l’adoption de la loi Emilienne Mouebara dans la lutte efficace contre les violences faites aux femmes afin de les mettre au parfum, a été au rendez-vous.
Des chiffres de l’occupation des femmes au sein des postes politiques et électifs
Depuis l’entrée au gouvernement en 1975 de madame Emilie MANIMA première femme congolaise à être ministre, aucun portefeuille dit de souveraineté n’est confié à la femme.Selon le tableau peint par Constance Itoua moins 35% de femmes sont présentes à la cour constitutionnelle, 25% à la haute cour de justice, 25% au conseil consultatif des personnes vivant avec handicap, 40% à la commission nationale des droits de l’homme, 50% au Conseil économique, social et environnemental, deux (2) femmes sont présidentes des Conseils consultatifs sur six . Deux femmes sont préfète sur douze préfectures (la Lékoumou et les Plateaux), Sur les trente-neuf ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires dans les missions diplomatiques congolaises à l’étranger, moins de dix (10) femmes accréditées, aucune femme n’est élevée au grade de général. Au sénat, à la législature 2017-2022, le pourcentage des femmes est de 20,83% contre 19,44% à la législature 2012- 2017. A l’Assemblée Nationale, à la 14e législature le pourcentage des femmes est de 11,25% contre 8,75% à la 13e législature. Les Conseils départementaux 18,8% et municipaux 23,4%; La femme congolaise représente 49% des effectifs de la fonction publique, 36,9% de l’administration parapublique et 17,6% de l’administration privée
En geste symbolique, des pagnes ont été offerts aux femmes par l’honorable président du PCT-Ongoni, Yves Moundelé-Ngollo Ehourossia.