Rentrée du Groupe Pella Yombo : 3 grands évènements à venir

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Henri  Germain Yombo a annoncé au cours d’une rencontre avec les chroniqueurs, les journalistes culturels et les acteurs  du secteur artistique le 30 juin dernier, le retour du GPY après une année d’inactivité à cause de la pandémie à Covid-19 avec l’organisation de la  13e édition de couleurs d’Afrique qui se tiendra le 15 août 2021 en ligne, la participation pour le Globe trotteur à une exposition universelle de la nuit du Congo  le 23 décembre 2021 à Dubaï et la tenue des Sandzas, la 18e édition le 31 décembre 2021.

Le discours d’ouverture du promoteur culturel congolais s’est axé sur la présentation des concepts du label GPY y compris de leur portée pour la culture congolaise. 

« Nous avons choisi de replacer le refrain congolais dans les arènes étrangères et par là de donner des opportunités aux créateurs culturels congolais d’être susceptibles d’affronter le show-biz international. Des Sandzas de Mfoa, c’était pour combler les vides constatés dans notre pays en matières des prix d’encouragement culturels au sortir de la crise qu’a connu le Congo en 1997 que le GPY a produit le concept dénommé les Sandzas et l’a qualifié de trophée de créateurs. L’ensemble du trophée proprement dit est une sculpture en bois d’ébène polie en cire, frappé d’une Sandza  sur sa poitrine supérieure est le reflet du créateur en passion et en ardeur et est sculpté par Virgile Moukala, artiste sculpteur congolais. Il est constitué d’une bannière tricolore, vert, jaune et rouge.»

Selon Henri Germain Yombo, les Sandzas sont une actualité d’évaluation, une promotion  d’encouragement, de vulgarisation de célébration de la créativité culturelle congolaise annuelle. 

Les récompenses sont répertoriées dans les domaines de la  mode, la beauté, le cinéma, la musique, la peinture, la sculpture, la littérature et l’architecture. C’est un moment d’honorification et de valorisation à la fois des  connaissances des acteurs des arts, des lettres du pays et aussi de la culture congolaise. 

Une rencontre aux allures des assises de la culture congolaise 

« Henri Germain Yombo : Redevenons des congolais »

Le promoteur culturel congolais et président du GPY, Henri Germain Yombo a appelé au patriotisme des médias congolais et aussi des chroniqueurs pour l’amélioration du secteur culturel congolais ainsi qu’au soutien de l’Etat qui reste de taille pour un véritable changement. Il a insisté sur la valorisation et la promotion des artistes et des contenus congolais tout en décriant les méthodes de travail peu louables qui s’installent et ne propulsent guère le domaine.    

Il a annoncé qu’ils entreprennent des démarches à l’horizon avec la rencontre du ministre de la Culture Dieudonné Mouyongo et par la suite du Premier ministre congolais, Anatole Collinet Makosso qui a n’a pas omis de comptabiliser la promotion de la culture dans le programme d’actions du gouvernement et cité par le président de la République Denis Sassou N’Guesso dans son projet de société, « ensemble poursuivons la  marche ».  

Selon le promoteur culturel, c’est une aubaine pour les culturels et a déclaré que pour la première fois, un projet de société prend en compte ce secteur. Il a a encouragé  les médias à ne pas se lasser de rappeler aux pouvoirs publics leurs engagements. 

Il a déploré les comportements des musiciens qui ne saisissent pas certaines  opportunités qui leur sont accordées pour se mettre en avant et éclore.

L’évènement  a été rehaussée par Pape God,le  président de l’Union des musiciens congolais,   Hugues Ondayes et le mécène congolais, Ferréol Ngassakys.

A sa prise de parole, Pape God a déploré que les médias congolais n’accordent point la part belle aux contenus et surtout à la musique congolaise.

Férreol Ngassakys, Hugues Ondayes ont quant à eux prôné l’union et la concurrence pour l’évolution de la culture, mais aussi de la musique congolaise. 

C’était l’opportunité d’exposer au mieux, les difficultés auxquelles étaient confrontés les acteurs du secteur culturel, pour la plupart des musiciens.

Concernant le secteur musical congolais, le journaliste culturel Ed Chevry Diaz a évoqué  le décollage de la musique congolaise qui tarde à venir avec notamment le manque de visibilité des artistes et leur quasi-inexistence en matière de   trophée comparés aux artistes du pays voisin, la RDC.

En réponse, Henri Germain Yombo a eu une réaction très positive de la musique congolaise.  Il  a affirmé et réaffirmé que la musique congolaise se porte très bien malgré les changements qui s’installent  dans le circuit de la distribution de la musique caractérisé par l’abandon du disque. 

Pour lui, la valeur culturelle d’un pays ne s’évalue pas. Concernant l’aspect visibilité, le promoteur du GPY  a rappelé la responsabilité de l’Etat. Le Congo regorge beaucoup de talents  et a des révélations comme  Davy Kassa, Oupta,Diane, etc.  

« Nous sommes sur  les territoires à travers le monde, à la dernière édition du festival panafricain de danse, pour la prestation des délégations des huit pays à Kigali, le Congo avait été le seul à faire cinq provinces parce que Zao ait chanté  au Rwanda mieux qu’au Congo. La musique des zones traverse les frontières».

« Notre musique se porte très bien parce qu’elle reflète notre identité culturelle. Il faille simplement que nous créons des voix et moyens au  travers nos concepts, vos émissions pour que notre culture, notre musique soient visibles ailleurs, c’est une affaire de la République. Les gouvernants devraient asseoir de véritables politiques d’orientation et d’encouragements afin que nos artistes aient de véritables opportunités d’aller se faire valoir ailleurs.  », a-t-il ajouté. 

 En complément, Fortuné Joachim a suivi le même sillage d’idées : « La musique congolaise est à son niveau et c’est un niveau optimum par rapport à tout ce qui se fait en Afrique. Mais cette musique manque d’agressivité comme me le confiait un journaliste ivoirien dans les années 1980. L’agressivité viendra des producteurs, des présentateurs d’émission de télévision et de radio et journalistes de presse écrite. 

De ce fait, les journalistes ont été motivés à développer l’amour du travail, du sacrifice et à mettre de côté les nombreux intérêts qui les hantent. « J’invitais des jeunes, lorsqu’ils venaient à mon émission, je leur payais le transport à l’aller comme retour, le dernier qui restait, je l’embarquais avec moi et je ne leur demandais rien. Ce sont vous les chroniqueurs qui devez faire que la culture et la musique existent. »

A la question de savoir les réalisations du label GPY au Congo, son promoteur n’a pas eu une sécheresse vocabulaire. Il a étalé quelques avantages que le groupe a accordés à la culture et aux musiciens. 

 « Il y a    des artistes depuis qu’ils ont commencé la musique et sont morts, ils ne sont jamais sortis du Congo. Le label a donné l’opportunité à plusieurs artistes de prester sur des différentes scènes à l’échelle internationale comme par exemple chanter aux nations unies pour Cosmos Moutouari, la remise d’un prix des Sandzas à Jacques Loubélo à l’IFC (ex CCF), Jean Serges Essou pour la première édition des Sandzas de Mfoa et bien d’autres. »

Il a expliqué leur présence dans les festivals qui était pour des raisons de  «  garder le concept dynamique et visible, nous avons pensé nous inscrire dans des festivals des grandes organisations afin  de continuer à exister ».

La rencontre a été animée par des chants et danses folkloriques par Pamphile Ibombo et le groupe saint Denis Animation, puis de la présentation d’un chant de Rock Yombo sur la préservation de l’environnement et la promotion du bassin du Congo.

Pour rappel, Henri Germain Yombo est un dévoué à la culture congolaise et œuvre depuis  36 années à promouvoir le Congo à l’extérieur.