QUATRE INDIVIDUS CONDAMNES FERMEMENT A POINTE NOIRE POUR TRAFIC DE PERROQUETS GRIS DU GABON

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Le Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire, a rendu son verdict, ce 10 août, condamnant les sieurs Blaise EKOFO, Harrys SITA, Martial NTONDELE et Bravo Éric MALONGA à deux (2) ans d’emprisonnement ferme. Ils ont écopé d’une amende solidaire de deux millions (2.000.000) FCFA et verseront également à l’Etat Congolais, une somme de trois millions (3.000.000) FCFA de dommages et intérêts.

En rappel, ces délinquants fauniques avaient été pris, le 28 juin à Pointe Noire, en flagrant délit de détention, circulation illégale et tentative de commercialisation de 45 perroquets gris du Gabon. Lors de la première audience tenue le 06 juillet dernier au Tribunal de Grande Instance de Pointe Noire, ces trafiquants d’espèces de faune sauvage protégées, avaient reconnu les faits qui leur étaient reprochés.

Blaise EKOFO, Harrys SITA, Martial NTONDELE et Bravo Éric MALONGA étaient poursuivis pour des délits de capture, détention, circulation illégale et commercialisation de 45 perroquets gris du Gabon, espèce animale intégralement protégée, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Les plaidoiries et réquisitions de cette affaire ont eu lieu à l’audience du 20 juillet 2023, à l’issue de laquelle le verdict avait été programmé pour ce 10 août.

L’interpellation de ces quatre trafiquants avait été réalisée par les éléments de la Section de Recherches Judiciaire et de ceux de l’Escadron de Sécurité et d’Intervention de la Région de Gendarmerie de Pointe Noire, en collaboration avec les agents de la Direction Départementale de l’Économie Forestière de cette ville et appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage (PALF).

Les 45 perroquets gris du Gabon avaient été capturés dans la Réserve naturelle de Tchimpounga, dans le Département du Kouilou, avant d’être placés dans deux cages de fortune par l’un de ces quatre présumés trafiquants. Ce dernier aurait transporté ces perroquets du lieu de la capture pour Pointe Noire avec pour objectif de les vendre. Les trois autres ont pour certains, préfinancé la capture et d’autre jouaient le rôle des démarcheurs. L’un d’eux aurait même publié les photos des perroquets dans les réseaux sociaux afin d’attirer la clientèle.    

Soleil, privation de liberté, mauvais traitement ont été entre autres problèmes rencontrés par ces animaux pendant cette période, alors qu’ils auraient dû s’émanciper sur des milliers de kilomètres dans la nature. Après la saisie, les 45 perroquets gris du Gabon avaient été aussitôt confiés aux responsables de la Réserve naturelle de Tchimpounga dans le Département du Kouilou où ils reçoivent les soins appropriés de l’équipe de vétérinaires de l’Institut Jane GOODALL avant de retrouver leur liberté.

Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde. Conscient de ce fait, le Congo depuis un certain temps s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction. Les animaux sauvages ne sont pas aussi un moyen de divertissement et ne devraient pas être des animaux de compagnie. Ils peuvent être porteurs de maladies contagieuses à l’homme et vice versa. Il est important de ne pas capturer, abattre, blesser ou de détenir ce genre d’animaux proche de sa famille.