Le Congo devrait penser à la mise en place d’une unité de recyclage

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A l’image de la visite de la ministre de l’environnement et du tourisme, au dépotoir de Mpila pour s’enquérir de l’augmentation de déchets ménagers dans cette zone, face à l’incapacité d’Averda d’acheminer ces immondices vers Lifoula, il serait peut-être temps de créer une société de transformation de déchets. Cette entreprise ou ces entreprises favoriseront la production d’engrais pour l’agriculture, du charbon et autres pour à la fois réduire la pollution de l’environnement mais également créer des emplois aux congolais et de la valeur ajoutée.      

Les conséquences de ces déchets ne sont pas à négliger.  Brazzaville, Pointe-Noire ont un degré flagrant d’immondices  nauséabondes avec lesquelles les populations cohabitent au détriment de leur santé. Les congolais se sont même habitués à respirer cet air horrible au détriment de leur santé.

Aujourd’hui, avec l’incapacité d’Averda de déplacer ses déchets ménagers, il est temps de réfléchir à la création d’une entreprise de recyclage des immondices.  En effet, les compétences ne manquent pas. Il y a des congolais qui débordent d’idées et d’énergies, capables d’atténuer les effets de la pollution et renforcer notre pays sur la voie d’un développement durable.

Si avec les déchets ménagers on a la possibilité de fabriquer des sacs et emballages écologiques et les commercialiser à la portée de toutes les bourses, cela stopperait considérablement l’achat des sachets en plastiques qui se vendent en cachette.

Cette entreprise de recyclage viendra alors  résoudre un autre problème, celui des bouteilles en plastique. Cela réduira le nombre important de bouteilles stagnées dans les rivières  et les canalisations de nos villes. Au Cameroun par exemple,  les bouteilles ont permis de créer des balais avec  des bouteilles en plastique.

Ces montagnes d’immondices répugnantes peuvent être transformées en de véritables mines d’or. Elles sont susceptibles de donner de l’emploi aux  jeunes qui sont exposés au chômage. C’est a notre portée, à nous de mettre le potentiel en place pour apporter une transformation réelle. Un congolais après avoir remarqué  que les poubelles débordaient dans la ville de Pointe-Noire, avait décidé de les collecter et de les métamorphoser en du charbon carbone. Et si l’Etat investissait dans cette activité pour rendre cette transformation en une très grande activité parce qu’en effet, elle est génératrice de revenus.   Cela aurait un impact positif sur les congolais. On aurait du charbon sans pour autant détruire la forêt et brûler la terre. On aurait conservé nos ressources et on s’échapperait de la  pollution.

Ces déchets ménagers peuvent être aussi recyclés en engrais pour nourrir la terre ou les plantes. Souvenus-nous, le président de la République a déclaré au cours de multiples interventions, que l’agriculture était dans ce mandat, sa priorité pour relancer l’économie et créer des emplois. Cela est alors une grande occasion que le Congo devrait se saisir. Certes, nos terres sont fertiles  mais nous avons besoin de les booster afin qu’elles nous produisent le meilleur d’elles.

Rien n’est impossible, dit-on ! Tout est question de volonté et de pragmatisme.

Par Christie Pambou