Le Conseil national des républicains a dénoncé et revendiqué au cours d’une conférence de presse le 4 février, l’ouverture d’une enquête sur les responsables des attaques répétitives à tirs sur la propriété du révérend Pasteur Ntoumi à Mounkala, dans le Pool.
« Nous constatons avec amertume que des gens mal intentionnés qu’on peut considérer comme des fossoyeurs de la paix ont pris l’habitude de venir tirer à balles réelles à la résidence du Président du CNR à MOUNKALA.Le dernier en date du lundi 23 janvier 2023.C’est pourquoi nous demandons au gouvernement d’ouvrir une enquête pour que la lumière soit faite et les suspects mis aux arrêts.Nous rappelons ainsi au gouvernement, de prendre les dispositions qui s’imposent pour réaliser ce qui ne l’est pas encore pour le bien de tous et de chacun.La CAMP doit être mise à contribution pour parachever le processus de paix dans le Pool >>, a déclaré le Secrétariat général du parti .
Des attaques susceptibles de perturber la paix dans le département du Pool. Pour le secrétaire à l’organisation de ce parti, Philippe Anné, le révérend Pasteur Ntoumi fait preuve de dépassement face à cette situation.
La balle est alors dans le camp du gouvernement qui au nom de la paix dans le Pool devrait accorder une attention particulière à ce qui met à mal la quiétude du révérend Pasteur Ntoumi.
D’ailleurs concernant la sécurité du président du CNR, le parti a fait remarquer que ce dernier ne bénéficie d’aucune protection et en a profité pour demander au gouvernement le statut particulier de ce dernier. En effet, depuis l’accord de paix du 23 décembre 2017, l’une des recommandations était celle d’octroyer un statut particulier au révérend Pasteur Ntoumi mais cinq ans après, les lignes n’ont pas bougées. D’où, le parti a saisi ce moment pour rappeler au gouvernement ses engagements. Le CNR a laissé entendre que Frédéric Bitsamou (Pasteur Ntoumi) et les 3 générations d’ex-combattants, (environ 15000 selon le secrétaire général du parti ) attendent toujours leur réinsertion. Redonner à ces trois générations d’ex-combattants une seconde vie, serait parachever le processus de paix dans le département du Pool.
Certes, le révérend Pasteur Ntoumi est détenteur d’activités agricoles dans le département du Pool et d’autres départements environnant qui permet tant soit peu d’occuper les ex-combattants, mais pour le CNR, le gouvernement devrait prendre ses responsabilités et participer à leur réinsertion, dans la mesure où, ce qui est fait présentement n’est pas suffisant.
<< Est-ce que le révérend a le pouvoir de réinsérer ces jeunes ? Est-ce que le révérend a vocation de réinsérer ces jeunes alors qu’on a mis en place un organe chargé de réinsérer les ex-combattants ?>>, s’est interrogé Philippe Anné.
Le CNR écarté de la réunion de la CONADER
Concernant le processus de paix dans le département du Pool, le CNR s’est offusqué de son absence de la réunion organisée par la présidence de la République sur l’examen du dossier à soumettre à la commission nationale et de réinsertion (CONADER), le lundi 6 février 2023.
C’est le secrétaire à l’organisation qui a notifié leur absence non souhaitée à cette rencontre alors qu’ils sont signataires de l’accord de paix dans le Pool.
Réaffirmant que leur parti prône la paix, Philippe Anné a souhaité qu’ils soient pris en compte.
Le secrétaire général de la Présidence de la République, le chef d Etat-major particulier du Président de la République, le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, le chef de cabinet du ministre d’Etat, directeur du Cabinet du Président de la République, les commissaires rattachés au haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, le conseiller Rodrigue MALANDA-SAMBA, la conseillère technique du Premier ministre, chargée de l’évaluation du Programme DDR sont les personnalités conviées à cette rencontre.
En rappel, le CNR a profité de cette conférence de presse pour présenter les membres de son bureau politique.